Vous avez du mal à chauffer votre logement ou au prix de factures d’électricité exorbitantes ? C’est qu’il est temps de rénover votre intérieur ! Une mauvaise isolation des murs donnant sur l’extérieur représente en moyenne 25% des déperditions thermiques d’une habitation. L’une des solutions les plus utilisées en France est l’isolation thermique intérieure : confort thermique, réduction des factures, diminution des émissions de gaz à effet de serre… Techniques, matériaux et coûts : n’attendez plus pour isoler votre maison.
Comment faire une isolation thermique intérieure ?
L’isolation thermique par l’intérieur (ITI) vous permet de réaliser d’importantes économies d’énergie, de réduire vos factures et vous apporte un confort thermique non négligeable lorsque l’isolation thermique extérieure est impossible (règles d’urbanisme, raisons budgétaires, impossibilité de déménager lors du chantier, etc.). En isolant vos murs intérieurs, votre habitation aura moins de déperditions de chaleur, mais une légère réduction de la surface intérieure est inévitable. Il faut donc trouver le juste équilibre entre efficacité thermique et épaisseur de l’isolant. Plusieurs techniques d’isolation thermique intérieure existent :
- pose de panneaux rigides ou semi-rigides : peu épais et efficaces thermiquement, collez les panneaux sur vos murs ou chevillez-les. Les matériaux principaux sont le polyuréthane, le polystyrène, la ouate de cellulose ou la fibre de bois ;
- isolation sur ossature en bois ou en métal : plus épaisse, efficace et solide, l’ossature comprend des rails, des montants et de la fourrure. L’espace entre le mur et la structure peut être comblé par des laines (biosourcées, chanvre, ouate), des isolants insufflés ou déversés. Couvrez-le ensuite d’un frein vapeur et parez votre isolation sur vos liteaux, avec des panneaux par exemple ;
- projection d’isolant (ouate ou cellulose) : technique utilisée quand les murs sont abîmés et irréguliers ;
- pose d’un enduit isolant qui réduit la fraîcheur des murs et des parois, mais qui est insuffisant pour vous protéger thermiquement du froid extérieur.
La préparation de vos murs est aussi primordiale avant d’engager vos travaux d’isolation : le papier peint doit être retiré ; le côté extérieur du mur doit être étanche ; vos pièces doivent être étanches à l’air (vérifiez les joints des portes et fenêtres)…
Quelle est la meilleure isolation intérieure ?
Le choix du matériau pour votre isolation intérieure dépend de plusieurs facteurs dont l’état et la compatibilité de votre mur. Le type de pièce est aussi important : choisissez un isolant hydrophobe pour les salles d’eau par exemple, un isolant biosourcé pour les bâtisses anciennes (pour éviter la condensation), etc. L’isolant doit être efficace thermiquement tout en étant le moins épais possible pour ne pas trop réduire votre surface habitable. Voici les meilleurs types d’isolant :
- la laine de verre : bon rapport qualité / prix, excellente isolation thermique, à recouvrir de plaques classiques ou hydrophobes pour le parement. La laine de verre est utilisée avec les ossatures en bois ou en métal ;
- le polystyrène extrudé : plaques isolantes de 3 à 6 mm d’épaisseur, à coller directement sur le mur, également utilisées pour l’isolation du sol et du plafond ;
- l’isolant alvéolaire rigide : composé de lames d’air inertes dans une mousse spécifique, séparées de films réflecteurs. Résistance thermique : 1,50 m2.K/W. Épaisseur : 50 mm. Résistant et durable avec près de 50% d’économies d’énergie. Proposé par Hybris d’Actis ;
- le panneau isolant sous vide : poudre de silice contenue dans du polyester aluminisé empêchant le passage de l’air avec la possibilité de réaliser un doublage sur ossature. Épaisseur finale : 60 mm. Résistance thermique : de 4,55 à 8,8 m2.K/W. Proposé par IsoVIP d’Isover et Saint-Gobain.
Quel tarif pour une telle isolation ?
Le tarif d’une isolation thermique dépend du type de matériau choisi, de la surface totale des murs à isoler et du coût de la main d’œuvre si vous décidez de faire appel à un professionnel. Comptez en moyenne 50 à 90€ par mètre carré pour une isolation intérieure contre 150€ environ pour une isolation thermique extérieure. Par exemple, l’isolation d’une maison de 100m2 varie de 5 000 à 9 000€. Faire appel à un professionnel certifié RGE (reconnu garant de l’environnement) peut vous permettre de bénéficier de certaines aides financières de l’État pour la rénovation de votre intérieur, comme l’Éco prêt à taux zéro (PTZ), Habiter Mieux par l’ANAH, les Certificats d’Économie d’Énergie (CEE), les chèques énergie, etc.
Pour être éligible à ces aides, outre le fait de faire appel à un professionnel RGE pour la main d’œuvre, le gain en résistance thermique devra également être suffisant pour justifier de vos travaux de rénovation : elle doit être au minimum de 3,7m2.K/W afin de bénéficier du Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique par exemple (désormais repris dans Ma Prime Rénov’). Cependant, pour une résistance thermique optimale, miser sur une indication R = 5m2.K/W. L’avantage de l’isolation par l’intérieur est qu’elle ne nécessite pas de gros travaux bien que le chantier de vos pièces puisse vous obliger à déménager quelque temps.
Choisir d’isoler vos murs par l’intérieur est un bon compromis pour optimiser l’isolation thermique de votre habitation. Le choix des techniques et des matériaux ne dépend que de vos exigences et de votre budget.